La production horticole au Sénégal joue un rôle central dans la politique agricole du pays. En effet, cette filière soutient à la fois la sécurité alimentaire, la génération de revenus, la création d’emplois et la réduction du déficit commercial. Dès les premières lignes du Programme National de Relance de l’Horticulture (PNRH), les autorités affichent une ambition forte : améliorer les rendements, étendre les superficies emblavées et renforcer les exportations de fruits et légumes. Ainsi, dans un contexte où la demande locale et internationale augmente, les objectifs d’emblavure deviennent des indicateurs clés de performance agricole.
Cette stratégie s’adresse directement aux coopératives maraîchères, jeunes agri-preneurs, marchés locaux (vendeurs de produits frais), ainsi qu’aux exportateurs, qui constituent les moteurs du changement. Dans cet article, nous allons explorer les principaux axes de développement autour de la production horticole au Sénégal, en mettant en lumière les cultures prioritaires, les zones de production, les défis à surmonter et les perspectives d’avenir.
Les cultures stratégiques au cœur de la production horticole au Sénégal
Le PNRH a sélectionné des cultures phares pour renforcer la production horticole au Sénégal. Ces cultures répondent aux besoins alimentaires, mais aussi aux ambitions d’exportation du pays.
L’oignon – un enjeu de souveraineté alimentaire
- Objectif : Passer de 444 871 tonnes en 2019 à 590 900 tonnes en 2023.
- Stratégie : Augmentation des superficies emblavées, amélioration de la conservation (chambres froides) et réduction des importations.
Exemple chiffré : Une hausse de 32,8 % est visée, soit environ 146 000 tonnes supplémentaires en 4 ans.
La pomme de terre – pour diversifier l’offre locale
- Objectif : Passer de 158 875 à 212 694 tonnes.
- Moyens : Introduction de semences certifiées, extension des périmètres irrigués, formation des producteurs.
Statistique utile : Le rendement devrait passer de 20 t/ha à 25 t/ha d’ici 2023.
Carotte et tomate – des cultures à fort potentiel
- La carotte devrait atteindre 23 742 tonnes (contre 17 875 tonnes en 2019).
- La tomate (industrielle et ordinaire) vise 97 026 tonnes, avec un accent sur la Vallée du Fleuve Sénégal.
Ces cultures répondent aussi à une demande croissante des hôtels, restaurants et supermarchés en produits de haute qualité.
Objectifs d’emblavure : moteur de la production horticole au Sénégal
L’un des leviers majeurs de la production horticole au Sénégal repose sur l’extension des superficies emblavées.
- Objectif global : Passer de 266 816 hectares à 350 604 hectares (+31,4 %).
- En pommes de terre, par exemple : de 3 959 ha (2017) à 8 508 ha (2023).
Trois zones horticoles clés
- Les Niayes : Légumes de contre-saison (carotte, oignon).
- Vallée du Fleuve Sénégal : Tomate industrielle, banane.
- Zone spéciale sud et bassin arachidier : Diversification des cultures.
Ces zones bénéficient d’investissements en forages, motopompes solaires et systèmes d’irrigation pour soutenir la croissance.
Améliorer les rendements : un impératif pour la performance horticole
Même si les superficies augmentent, l’intensification des rendements reste essentielle pour rendre la production horticole au Sénégal plus compétitive.
Optimisation des intrants agricoles
- Distribution de semences certifiées.
- Subventions pour engrais et produits phytosanitaires.
- Meilleur accès au financement agricole.
Exemple : Une amélioration de rendement de 25 % sur la carotte peut générer jusqu’à 5 tonnes/ha supplémentaires.
Renforcement des capacités techniques
- Formations pratiques pour les jeunes agri-preneurs.
- Développement de démonstrations techniques sur le terrain.
Cela permet de mieux utiliser l’eau, les intrants et de réduire les pertes post-récolte.
Commercialisation et exportation : finalité de la production horticole au Sénégal
Un autre indicateur de succès pour la production horticole au Sénégal reste la capacité du pays à bien vendre sa production.
Atteindre 160 000 tonnes exportées
- Contre 107 977 tonnes en 2019.
- Produits phares : mangue, maïs doux, melon.
Des centres de conditionnement et de conservation sont en cours de création pour répondre aux normes internationales.
Impact économique et création de valeur
- Plus de revenus pour les producteurs.
- Réduction du déficit commercial.
- Création d’emplois dans les zones rurales.
Citation inspirante : « L’horticulture est le futur du Sénégal rural. » — Un producteur de la Vallée du fleuve Sénégal.
Vers une horticulture durable et innovante au Sénégal
Pour pérenniser les acquis, la production horticole au Sénégal doit intégrer des pratiques durables.
L’agroécologie comme pilier
- Rotation des cultures.
- Fertilisants naturels.
- Moins d’usage de produits chimiques.
Digitalisation et innovation agricole
- Applications mobiles pour le suivi des marchés.
- Systèmes intelligents d’irrigation.
- Plateformes pour l’accès au crédit ou à l’assurance climatique.
La production horticole au Sénégal ne cesse de croître, portée par des objectifs clairs d’emblavure, des politiques publiques ambitieuses et l’implication des producteurs. En misant sur les cultures stratégiques, l’extension des superficies et l’innovation, le pays se dote des moyens pour répondre à la demande locale et s’imposer sur les marchés d’exportation. Pour les coopératives, jeunes agri-preneurs et exportateurs, ces perspectives ouvrent la voie à une agriculture plus rentable, durable et compétitive.
1. Quels sont les objectifs principaux de la production horticole au Sénégal ?
Le Sénégal vise une augmentation significative de sa production horticole, en particulier pour des cultures comme l’oignon, la pomme de terre et la tomate, afin d’atteindre l’autosuffisance et d’accroître les exportations.
2. Quelle est la place des emblavures dans le développement horticole ?
Les emblavures déterminent la surface cultivée. Plus elles sont importantes, plus la production augmente. Le PNRH prévoit une extension de 31,4 % des surfaces entre 2019 et 2023.
3. Comment améliorer les rendements agricoles ?
Par l’utilisation de semences certifiées, l’accès aux intrants subventionnés et des formations adaptées aux producteurs.
4. Quelles sont les cultures les plus exportées par le Sénégal ?
La mangue, le melon et le maïs doux dominent les exportations horticoles du pays.
5. Le Sénégal mise-t-il sur une agriculture durable ?
Oui, le PNRH encourage les pratiques agroécologiques et les technologies modernes pour garantir une production durable et compétitive.