juin 12, 2024

Filière porteuse horticole : l’oignon au Sénégal

Introduction

La filière de l’oignon au Sénégal représente une opportunité majeure pour le développement de l’agriculture locale et l’exportation. Avec une production croissante répartie entre les régions des Niayes et du Fleuve, l’oignon, particulièrement la variété violet de Galmi, est bien adapté au climat sénégalais. Cet article explore les aspects essentiels de cette filière, y compris la production, le stockage, la commercialisation, les défis et les initiatives de soutien. Il est destiné aux exploitants agricoles, aux acheteurs B2B, aux supermarchés, aux hôtels, aux restaurants et aux exportateurs de fruits et légumes.

Production et zones de culture

Répartition géographique

La production d’oignon au Sénégal est principalement concentrée dans deux grandes zones : les Niayes, qui représentent environ 45% de la production, et la région du Fleuve, avec 55% de la production. La variété dominante est le violet de Galmi, connue pour sa résistance et son adaptation aux conditions climatiques locales.

– Les Niayes : Zone littorale caractérisée par des sols fertiles et un climat favorable à l’horticulture.

– Région du Fleuve : Zone fluviale avec des conditions idéales pour la culture de l’oignon grâce à l’irrigation.

Statistiques de production

L’augmentation de la production d’oignon au Sénégal est significative, passant de quelques milliers de tonnes à plusieurs dizaines de milliers de tonnes par an. Cette croissance est due à l’amélioration des pratiques agricoles et à l’adoption de variétés performantes.

Stockage et commercialisation

Méthodes de stockage

Le stockage de l’oignon est crucial pour réduire les pertes post-récolte et étaler l’offre sur le marché. Des méthodes de stockage adaptées permettent de conserver les oignons avec des pertes modérées pendant 3 à 4 mois.

– Techniques de stockage : utilisation de greniers ventilés, de sacs en filet et de chambres froides pour prolonger la durée de conservation.

– Réduction des pertes : formation des producteurs sur les meilleures pratiques de stockage pour minimiser les pertes.

Chaîne de commercialisation

La commercialisation de l’oignon implique divers acteurs, dont les bana-banas (collecteurs) et les coxeurs (intermédiaires). Ces acteurs jouent un rôle clé dans la distribution des oignons des zones de production aux marchés de consommation.

– Rôle des intermédiaires : faciliter le transport et la vente des oignons, assurant ainsi une distribution efficace.

– Marchés cibles : ventes sur les marchés locaux, aux supermarchés, épiceries, hôtels et restaurants, ainsi que pour l’exportation.

Défis et potentiel de la filière oignon

Défis

– Saisonnalité de la production : les périodes de surproduction et de pénurie alternent, créant des fluctuations de prix.

– Infrastructures de stockage : besoin d’améliorer les infrastructures pour réduire les pertes post-récolte.

– Qualité des semences : importance de restaurer une filière semencière de qualité pour garantir une production constante et de haute qualité.

Potentiel

– Exportation : augmentation du potentiel d’exportation en améliorant la qualité et la régularité de la production.

– Introduction de nouvelles variétés : diversification des variétés pour améliorer la résistance et la productivité.

– Amélioration des pratiques culturales : formation et soutien aux producteurs pour adopter des pratiques agricoles modernes.

Initiatives de soutien et stratégies d’amélioration

Initiatives de promotion

Des initiatives visant à mieux organiser les acteurs de la filière oignon sont en place. L’interprofession de l’oignon regroupe producteurs, intermédiaires commerciaux et importateurs pour réguler la filière.

– Interprofession de l’oignon : jouer un rôle clé dans la régulation et la promotion de la filière.

– Formations techniques : sessions de formation pour améliorer les pratiques de conservation et d’étalement de l’offre.

Stratégies de soutien

– Systèmes de crédit : mise en place de systèmes de crédit warrantage pour sécuriser le financement.

– Équipement post-récolte : fourniture de matériel de traitement post-récolte pour améliorer la qualité du produit.

– Renforcement institutionnel : appui à l’interprofession pour faciliter la concertation entre producteurs et industries.

Certification Global GAP pour l’oignon

Processus de certification

La certification Global GAP est essentielle pour accéder aux marchés internationaux. Elle garantit que les produits répondent aux normes de qualité et de sécurité alimentaire.

– Phase d’information : envoi des documents nécessaires à l’entreprise par l’organisme certificateur.

– Préparation des cultures : mise en place de pratiques conformes aux normes Global GAP.

– Conditionnement des produits : les produits doivent être conditionnés selon les spécifications de Global GAP.

– Expédition des produits : respect des normes de qualité et de sécurité alimentaire pour l’expédition des produits frais.

Avantages de la certification

– Accès aux marchés : facilite l’accès aux marchés internationaux exigeants.

– Avantage compétitif : renforce la position des producteurs sur le marché global.

– Réduction des risques : minimise les risques liés à la sécurité alimentaire et améliore la confiance des consommateurs.

Conclusion

La filière de l’oignon au Sénégal offre des opportunités significatives pour le développement économique et l’amélioration des revenus des producteurs. En adoptant des pratiques agricoles modernes, en améliorant les infrastructures de stockage et en obtenant la certification Global GAP, les producteurs peuvent accéder à de nouveaux marchés et augmenter leur compétitivité. Pour les marchés locaux, les supermarchés, les hôtels, les restaurants et les exportateurs, investir dans la filière oignon signifie offrir des produits de haute qualité, produits de manière durable et répondant aux normes internationales les plus strictes.

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