juin 11, 2024

Le Centre de formation horticole de Cambérène

Introduction

Le Centre de Formation Professionnelle Horticole (CFPH) de Cambérène, situé à Dakar, est une institution emblématique dans le domaine de l’horticulture au Sénégal. Créé en 1960, ce centre a pour mission principale de former des techniciens et des ouvriers horticoles, répondant aux besoins croissants du marché local et international. Le CFPH s’adresse aux jeunes Sénégalais désireux de se spécialiser dans les métiers de l’horticulture, un secteur clé pour le développement économique et écologique du pays.

Historique et évolution du CFPH

Depuis sa création, le CFPH a subi plusieurs transformations pour s’adapter aux exigences du marché et aux évolutions technologiques. Initialement connu sous le nom de Centre Horticole de Cambérène, il a été rebaptisé École Nationale d’Horticulture en 1975, avant de devenir le Centre de Formation Professionnelle Horticole en 1990.

Les premières années (1960-1975)

Pendant cette période, le centre se concentrait sur la formation de cadres responsables de l’aménagement et de l’entretien des jardins et espaces verts publics. Les étudiants de cette époque recevaient des diplômes tels que le Certificat d’Aptitude Professionnelle Horticole (CAPH) et le Brevet Professionnel Horticole (BPH).

La transformation en École Nationale d’Horticulture (1975-1990)

Durant cette phase, le centre a introduit le Brevet de Technicien, recrutant des candidats dès le BFEM (Brevet de Fin d’Études Moyennes). Une promotion de Techniciens Supérieurs Horticoles, recrutés sur concours, a également été instaurée. Cette transformation visait à répondre aux besoins croissants de techniciens qualifiés dans le secteur public.

L’ère actuelle (depuis 1990)

Depuis 1990, le CFPH se consacre à la formation de techniciens et d’ouvriers horticoles. Il organise chaque année un concours d’entrée pour les programmes de CAP et de Brevet de Technicien Horticole (BTH). Cette période a marqué une expansion des programmes pour inclure des formations spécialisées comme le Brevet de Technicien Supérieur Horticole (BTSH).

Programmes et compétences

Le CFPH offre divers programmes destinés à former des professionnels compétents en horticulture. Chaque programme est conçu pour répondre aux besoins spécifiques du marché et pour préparer les étudiants à des carrières variées dans le secteur.

Certificat d’Aptitude Professionnelle Horticole (CAPH)

Ce programme de deux ans forme des ouvriers agricoles polyvalents capables de conduire des productions végétales et animales. Les diplômés acquièrent des compétences en utilisation de matériels agricoles et en gestion durable des exploitations.

Brevet de Technicien Horticole (BTH)

Le BTH, sur trois ans, développe cinq compétences clés, notamment en production horticole, gestion des espaces verts, et utilisation des technologies agricoles. Les diplômés sont prêts à occuper des postes techniques dans diverses entreprises horticoles.

Brevet de Technicien Supérieur Horticole (BTSH)

Ce programme de deux ans est axé sur le développement de compétences complexes, incluant la gestion de projets horticoles et l’innovation technologique. Les diplômés du BTSH sont très prisés par les entreprises du secteur.

Certificat Professionnel de Spécialité (CPS)

Le CPS offre des formations courtes pour les publics déscolarisés, visant à faciliter leur insertion professionnelle. Les étudiants y apprennent à mettre en place et entretenir des cultures, ainsi qu’à produire des plants de fruits et légumes.

Processus d’admission

L’admission au CFPH se fait par un concours direct pour les programmes de CAP et de BTH. Les candidats doivent fournir divers documents, tels qu’une demande manuscrite, un extrait de naissance, et un certificat de scolarité.

Conditions d’admission

  • – Âge : Tout Sénégalais âgé de 26 ans au plus peut postuler.
  • – Période de Candidature : Les demandes sont acceptées en avril de chaque année.

– Documents requis :

  • Une demande manuscrite adressée au Directeur du CFPH.
  • Un extrait de naissance de moins de trois mois.
  • Un certificat de scolarité ou une attestation.
  • Deux enveloppes timbrées avec l’adresse du candidat.
  • Une copie légalisée de la carte nationale d’identité.

Coût et délais

Les frais d’inscription sont de 3 000 FCFA, avec un reçu et une convocation délivrés immédiatement après dépôt du dossier.

Opportunités professionnelles

Les diplômés du CFPH bénéficient de nombreuses opportunités d’emploi, tant dans le secteur public que privé. Les compétences acquises lors de leur formation les rendent attrayants pour diverses entreprises et organisations.

Employeurs potentiels

  • Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS)
  • Société de Développement des Fibres Textiles (SODEFITEX)
  • Société d’Aménagement et d’Exploitation des Eaux du Delta du Fleuve Sénégal (SAED)
  • Agence Nationale d’Insertion et de Développement Agricole (ANIDA)
  • Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural (ANCAR)
  • Grands Domaines du Sénégal (GDS)
  • Société Légumière du Sénégal (SCL)
  • Domaines Agricoles Communautaires (DAC)
  • Société de Développement Agricole et Industriel du Sénégal (SODAGRI)

Les diplômés du CFPH occupent des postes variés, allant de techniciens horticoles à cadres supérieurs, et contribuent significativement au développement agricole du Sénégal.

Conclusion

Le Centre de Formation Professionnelle Horticole de Cambérène est un pilier essentiel dans la formation des professionnels de l’horticulture au Sénégal. Ses programmes diversifiés et adaptés aux besoins du marché font de ses diplômés des acteurs clés dans l’économie horticole locale et internationale. Pour les exploitants agricoles, les acheteurs B2B, les exportateurs, ainsi que les hôtels et restaurants, le CFPH représente une source fiable de compétences et de talents indispensables à leur succès et à leur croissance.

Ce centre continue d’évoluer pour répondre aux défis de l’agriculture moderne, assurant ainsi la pérennité et la prospérité du secteur horticole au Sénégal. En formant des professionnels qualifiés, le CFPH contribue non seulement à la création d’emplois mais aussi au développement durable et à la sécurité alimentaire du pays.

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